Gouvernement Barnier : « Il y a un profond déni démocratique » mon entretien dans Reporterre

La composition du très droitier gouvernement de Michel Barnier a été dévoilée samedi 21 septembre. Pour la députée écologiste Cyrielle Chatelain, il est « le fruit d’une faute politique et démocratique d’Emmanuel Macron ».

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La composition du très droitier gouvernement de Michel Barnier a été dévoilée samedi 21 septembre. Pour la députée écologiste Cyrielle Chatelain, il est « le fruit d’une faute politique et démocratique d’Emmanuel Macron ».

Reporterre — La composition du gouvernement Barnier, à l’orientation très droitière, a été dévoilée samedi 21 septembre. Quelle est votre réaction ?

Cyrielle Chatelain — Ce gouvernement n’est que le révélateur de ce à quoi l’on assiste depuis deux ans : le macronisme n’a désormais plus qu’une jambe, à savoir une jambe droite. Auparavant, nous avions un gouvernement macroniste avec des ministres Les Républicains (LR) et, à présent, nous avons un gouvernement LR avec des macronistes. Nous sommes donc dans une continuité politique forte, et ce grâce à la bienveillance du Rassemblement national (RN), ce qui nous inquiète au plus au point. D’autant que ce gouvernement n’a aucune légitimité : ni celle du scrutin lors des législatives anticipées, ni à l’Assemblée nationale (AN) puisque son socle parlementaire est faible et extrêmement friable.


Au regard des résultats des élections législatives, qui avaient placé le Nouveau Front populaire (NFP) en tête, peut-on parler d’un déni démocratique ?

Il y a en tout cas une colère et le sentiment que l’expression qui est sortie des urnes n’a pas été entendue. Cela démontre que notre Vᵉ République ne fonctionne pas. Avec Emmanuel Macron, nous sommes vraiment dans l’hyper-présidentialisation. Il croit gouverner les Français, alors qu’il est censé gouverner la France au nom des Français, ce qui est très différent. Le président a oublié le rôle représentatif de son mandat et le fait qu’il ne tient sa légitimité et son pouvoir que du pouvoir qui lui est délégué par les électeurs et les électrices. Il y a donc, en effet, le sentiment d’un profond déni démocratique.

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