« Doit-on vraiment enfermer des mineurs condamnés pour des délits ? » mon interview dans Le Dauphiné Libéré

La présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, l’Iséroise Cyrielle Chatelain, va rencontrer, avec le sénateur Guillaume Gontard et la présidente d’EELV, Marine Tondelier, le Premier ministre Gabriel Attal. Et elle a quelques questions assez franches à lui poser.

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La présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, l’Iséroise Cyrielle Chatelain, va rencontrer, avec le sénateur Guillaume Gontard et la présidente d’EELV, Marine Tondelier, le Premier ministre Gabriel Attal. Et elle a quelques questions assez franches à lui poser.

Quel est le sujet principal de votre rencontre mardi soir avec Gabriel Attal ?

« Cette rencontre a lieu dans le cadre des rendez-vous avec les présidents de groupes au Parlement et les chefs de partis. C’est pourquoi j’irai avec le sénateur Guillaume Gontard et Marine Tondelier (EELV). Et nos discussions porteront sur la délinquance des mineurs. Un sujet fort dans le contexte actuel et les différentes affaires de meurtres commis par des mineurs. Je pense, entre autres, aux décès de Shemseddine à Viry-Châtillon ou à celui de Philippe à Grande-Synthe qui ont suscité beaucoup d’émotion. »

Et qu’allez-vous dire au Premier ministre ?

« On va lui dire qu’on n’a pas besoin d’agitation à des fins électoralistes à chaque fois que de tels drames arrivent. Ni de grandes promesses qui ne seront pas tenues. On lui rappellera que le nouveau code de la justice pénale des mineurs est tout récent puisqu’il est entré en vigueur en 2021, et que la durée de peines d’enfermement (ferme ou avec sursis) est en progression. On était à 5 mois en moyenne en 2010, on était à 9 mois en 2020. On va aussi lui dire que les discours de fermeté, bien que très populaires, sont plutôt contreproductifs. Souvent parce qu’ils ne sont pas suivis d’effet, ensuite parce qu’ils stigmatisent la jeunesse, et enfin parce qu’ils semblent apporter des réponses très simplistes à des problèmes qui sont en fait très complexes. »

« Je parle seulement de délits, pas de crimes »

Vous pensez à quoi ?

« La proposition des internats qui a été très commentée et peut-être même appréciée. Sauf que des internats, on en a déjà, et sous différentes formes. Il existe des établissements thérapeutiques, des centres de détention fermés, etc. Et là, on va inventer un énième truc ? Et ce, sans jamais se poser les bonnes questions ? »

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